Communiqué : Le harcèlement sexuel en milieu de travail, ça ne passe plus!

13 septembre 2021

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour diffusion immédiate
Ottawa, 13 septembre 2021 — Loin d’atténuer les inégalités sexistes préexistantes, la pandémie a plutôt augmenté les cas de violence faite par les hommes à travers le monde; au Canada, de janvier à juin 2021, 92 féminicides ont été répertoriés, soit un féminicide aux deux jours[i]. La COVID-19 a également exacerbé le harcèlement sexuel au travail, qui s’inscrit dans le continuum de la violence faite aux femmes : « À l’abri des regards de collègues, les abus de pouvoir sont devenus encore plus faciles à commettre en virtuel. Neuf femmes sur dix mettent en place des stratégies pour éviter le harcèlement au travail[ii]. Voilà la genèse du slogan de notre nouvelle campagne de sensibilisation au harcèlement sexuel au travail : “Ça ne passe plus!”. Nous avons conçu des outils à l’intention des employeurs pour contrer ce type de violence et instaurer un environnement de travail sain et sécuritaire. Le site Web offre également diverses ressources pour les victimes et témoins, » précise Maïra Martin, directrice générale d’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF).

Être victime de harcèlement sexuel au travail est une situation particulièrement affligeante. Peur de représailles, méconnaissance des recours, stigmatisation, intimidation de la part du harceleur, etc.; ce n’est qu’un aperçu des nombreux obstacles à la dénonciation. Au Canada, 72 % des femmes victimes de harcèlement sexuel en milieu de travail ne l’ont pas signalé à leur employeur[iii]. Cette campagne de sensibilisation d’AOcVF cherche justement à mieux outiller les victimes : « Une des choses qui ressort de cette forme de violence, c’est que, souvent, les victimes ne savent pas vers qui se tourner. En télétravail, la situation est encore pire : les victimes sont plus isolées, et les employeurs ne rendent pas toujours publics les recours pour ces dernières. Nous voulons changer les mentalités et appuyer les victimes, » explique la directrice générale.

Un élément central de cette campagne est aussi la déculpabilisation des victimes. « Aucune victime n’est responsable des gestes d’un agresseur, » insiste Maïra Martin.

Le site Web plusjamais.ca regroupe une vidéo de sensibilisation, des dépliants d’information à l’intention du personnel et des livrets sur les recours pour les victimes. Il contient aussi une boîte à outils gratuite pour les employeurs, comprenant entre autres un livret explicatif des obligations, un modèle de politique et une liste de contrôle. Que le milieu de travail soit sous réglementation de l’Ontario ou fédérale, la campagne offre une panoplie d’outils pour aider à lutter contre le harcèlement sexuel en milieu de travail et pour aider le personnel et les employeurs à comprendre leurs droits et responsabilités.

Plus de renseignements et entrevue :

Astrid Fournier, responsable des communications et de la promotion

[email protected]

www.dev.aocvf.ca

Au sujet d’AOcVF : Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) a été fondée en 1988 par des intervenantes de première ligne qui avaient identifié le besoin d’un organisme provincial. C’est un regroupement féministe et francophone d’organismes qui travaillent à défaire l’oppression vécue par les femmes.

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[i] https://actionontarienne.ca/rapport-92-feminicides-au-canada-depuis-le-debut-de-lannee/

[ii] https://plusjamais.ca/mes-droits-au-travail

[iii] https://plusjamais.ca/mes-droits-au-travail

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