Communiqué : En cette Journée internationale des femmes, poursuivons notre lutte vers un monde égalitaire

8 March 2021

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour diffusion immédiate

En cette Journée internationale des femmes, poursuivons notre lutte vers un monde égalitaire

Ottawa, 8 mars 2021 — Aujourd’hui, en cette Journée internationale des femmes, cela fait presque un an que nous vivons avec la pandémie de COVID-19, crise qui a durement touché les femmes.

« La pandémie semble interminable pour bon nombre d’entre nous. Pour les femmes, c’est encore pire. Célébrons la Journée internationale des femmes ainsi que les progrès réalisés pour les droits des femmes, certes, mais n’oublions pas non plus que la COVID-19, loin de nous placer toutes et tous sur un pied d’égalité, a plutôt accentué les inégalités existantes, » affirme Maïra Martin, directrice générale d’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF).

Nous ne pouvons pas oublier que les mesures de distanciation physique et les confinements ont isolé encore plus les femmes et les enfants aux prises avec la violence, et les ont mis plus en danger. Il est fondamental de rappeler que le confinement et les mesures de distanciation physique ne riment pas toujours avec sécurité et peuvent aggraver les situations de violence, comme en témoigne tristement la récente vague de féminicides au Québec.

Les conséquences genrées de cette pandémie ne se limitent pas à la violence masculine envers les femmes : la pandémie a également de multiples répercussions économiques et sur la santé des femmes. Au Canada, les femmes étant surreprésentées dans le domaine de la santé, elles ont également été plus nombreuses à contracter le virus. Sur le plan économique, les pertes d’emploi au pays ont plus durement touché les femmes, et les femmes ayant des enfants ont dû renoncer à un plus grand nombre d’heures de travail rémunérées (16,1 % des femmes ayant des enfants de 6 à 12 ans ont réduit leurs heures et 12,5 % ont perdu leur emploi).[1] Pour les femmes racialisées, autochtones, LGBTQ2S+, en situation de handicap ou aînées, les inégalités sont encore plus criantes.[2]

Si la COVID-19 a été un facteur d’inégalité entre les hommes et les femmes jusqu’à maintenant, il n’est pas trop tard pour changer de cap. À l’heure où nous pensons toutes et tous au retour à la normale, il ne tient qu’à nous de nous assurer que cette « nouvelle normale » soit égalitaire. Il faut repenser la place des femmes dans toutes les sphères, notamment l’économie, la cellule familiale et les postes décisionnels, pour pouvoir parler d’égalité réelle. La Journée internationale des femmes, c’est le moment de repenser la relance post-pandémie.

 

Plus de renseignements et entrevue :

Katia Allain-Melanson, responsable des communications

[email protected]

www.dev.aocvf.ca

Au sujet d’AOcVF : Action ontarienne contre la violence faite aux femmes a été fondée en 1988 par des intervenantes de première ligne qui avaient identifié le besoin d’un organisme provincial. C’est un regroupement féministe et francophone d’organismes qui travaillent à défaire l’oppression vécue par les femmes.

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[1] https://actionontarienne.ca/wp-content/uploads/2020/08/analyse-enjeu_consequences-eco.pdf

[2] https://actionontarienne.ca/wp-content/uploads/2020/08/analyse-enjeu_covid19-et-les-femmes.pdf

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