28 avril : Élections Canada 2025

08/04/2025

Le 28 avril prochain, nous allons élire nos députées et députés fédéraux. Pour savoir comment voter, vous pouvez visiter le site d’Élections Canada.  Vous pouvez aussi télécharger une trousse pour comprendre comment voter.

À L’OCCASION DE CETTE ÉLECTION FÉDÉRALE, INCITONS LES CANDIDAT.E.S À:

  • Conserver un ministère autonome et une ministre des Femmes et de l’Égalité des genres
  • Mettre en place un commissaire canadien sur la violence basée sur le genre
  • Reconnaître que la violence basée sur le genre est une épidémie
  • Maintenir et poursuivre le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe et le Plan d’action national pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées
  • Investir dans les services communautaires soutenant les survivantes de violence
  • Permettre à tous et toutes d’accéder à un logement sûr et abordable
  • Maintenir et poursuivre le programme pour des services de garde abordables
  • Mettre en place un régime national et universel d’assurance médicaments et d’accès à la contraception
  • Soutenir les communautés francophones en situation de minorité linguistique

Si vous voulez vous aussi vous impliquer, vous pouvez porter à l’attention des candidats et candidates ou de leurs représentants et représentantes la problématique de la violence basée sur le genre.

Nous avons préparé des exemples de questions (en français et en anglais) que vous pouvez leur poser, que ce soit lors de leur campagne de porte-à-porte ou dans des rencontres publiques.

Français : Questions aux candidats et candidates

      1. Quelle est votre position sur la question de la reconnaissance de la violence fondée sur le genre comme épidémie? Quelles mesures prendrez-vous pour lutter contre la violence basée sur le genre?
      2. Soutenez-vous le retour d’une ministre dédiée aux Femmes et à l’Égalité des genres? Soutenez-vous la création d’un poste de commissaire canadien sur la violence basée sur le genre?
      3. Que ferez-vous pour améliorer le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe et le Plan d’action national pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées?
      4. Quelles stratégies mettrez-vous en place pour soutenir les individus et les organismes dans le secteur de la violence basée sur le genre à surmonter les crises auxquelles ils sont actuellement confrontés?
      5. Que ferez-vous pour rendre le logement plus accessible et pour permettre à toute personne d’avoir accès à des logements abordables?
      6. Quelles sont les mesures que vous mettrez en œuvre pour lutter contre la pauvreté, notamment des femmes?
      7. Que ferez-vous pour préserver et promouvoir les communautés francophones en situation de minorité linguistiques dans le pays?

Anglais : Questions for the candidates

      1. What is your position on the recognition of gender-based violence as an epidemic? What measures will you take to eliminate gender-based violence?
      2. Do you support the reinstatement of a dedicated Minister for Women and Gender Equality? Do you support the nomination of a gender-based violence Commissioner?
      3. How will you build on and strengthen the National Action Plan to End Gender-Based Violence and the National Action Plan for Missing and Murdered Indigenous Women, Girls, and 2SLGBTQQIA+ People?
      4. What strategies will you implement to support individuals and organizations working in the gender-based violence sector in overcoming the crises they are currently facing?
      5. What will you do to make housing more accessible and ensure that everyone has access to affordable housing?
      6. What measures will you implement to reduce poverty, especially women’s?
      7. What will you do to preserve and promote the official language minority communities across the country?

 

                

 

POURQUOI S’ENGAGER DANS LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE BASÉE SUR LE GENRE

182 femmes et filles ont perdu la vie au Canada à la suite d’actes de violence en 2024. Ce chiffre inclut les meurtres de femmes, de filles et de personnes bispirituelles autochtones, des actes que les leaders autochtones et l’Enquête nationale ont qualifiés de génocide. Ces données ne représentent que les cas confirmés ; le nombre réel demeure inconnu. Il est tragique de constater que bon nombre de ces décès auraient pu être évités.

La prévention et les interventions précoces peuvent sauver des vies. Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile pour les femmes et les enfants fuyant la violence de trouver un logement sécuritaire. En l’absence de mesures préventives en amont, les conséquences humaines, sociales et économiques de cette violence continueront de se répercuter sur le système de santé, le système scolaire, les services sociaux, les tribunaux, les soins en santé mentale et en dépendance, les milieux de travail, affectant ainsi les générations futures et la cohésion des communautés.

Le logement sécuritaire et abordable : un levier pour sauver des vies. La violence fondée sur le genre constitue l’une des principales causes d’instabilité résidentielle et d’itinérance chez les femmes et les personnes de genre divers. Elle figure parmi les raisons majeures pour lesquelles nombre d’entre elles demeurent dans des situations dangereuses. L’offre actuelle de logements sûrs et accessibles est insuffisante et les modèles de logement en place ne tiennent pas compte des besoins particuliers des survivantes, les forçant ainsi à choisir entre un lieu de vie dangereux ou une forme d’itinérance dissimulée et précaire.

COMPRENDRE LA VIOLENCE BASÉE SUR LE GENRE

Le féminicide désigne les meurtres motivés par le genre, fondés sur la misogynie, le sexisme et des normes sociales qui dévalorisent les femmes, les personnes bispirituelles, trans, non binaires et de genres divers.

La violence fondée sur le genre n’est ni aléatoire ni fortuite. Elle s’inscrit dans un contexte marqué par des inégalités économiques et sociales, une discrimination systémique et un héritage colonial persistant.

La communauté francophone, dans toute sa diversité, demeure souvent en situation de marginalisation en raison de l’accès limité aux services dans sa langue. Les femmes et les personnes de genres divers vivant avec un handicap, un statut migratoire précaire, en régions nordiques, rurales ou éloignées, sans logement ou en situation d’itinérance, ainsi que les personnes autochtones, noires, racisées ou nouvellement arrivées au pays, sont plus exposées à la violence fondée sur le genre et au féminicide, et en subissent les impacts de manière disproportionnée. Les femmes et filles autochtones présentent un risque sept fois plus élevé d’être tuées que leurs homologues non autochtones.

Le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées appelle à un cadre de transformation des services sociaux qui place au cœur des interventions les relations humaines, ainsi que les voix et le leadership des femmes autochtones. Cette vision constitue un fondement essentiel pour orienter les actions futures.

 

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